Recolonisation de surfaces perturbées

Comme le soulignent Gattuso et Duarte (2021), l’Océan mondial fait preuve d’une surprenante résilience, pourvu que soient créées les conditions de cette résilience, c’est-à-dire que cesse l’arrêt des perturbations. De nombreux exemples de recolonisation de surfaces perturbées d’écosystèmes côtiers de la Manche sont connus :  suite à une pollution par hydrocarbures comme en baie de Morlaix, à un isolement de la mer lors de la construction du barrage de la Rance, à la cessation d’extractions de granulats ou de clapages de sédiment en baie de Seine. Ainsi dès que cesse une perturbation, il y a recolonisation rapide et retour à des conditions proches de celles observées avant le stress, pourvu que l’habitat reste le même.

Quatre sites d’application de ce thème ont été retenus :la rade de Cherbourg, siège de dragages portuaires, de construction de terre-pleins et de salmoniculture ; le large de la baie de Seine, site de pêche, d’extraction de granulats et de futures installations de parcs éoliens ; la zone de Fécamp-Dieppe et le littoral seinomarin, avec des activités de pêche, d’extraction de granulats et la présence des deux parcs éoliens de Fécamp et de Dieppe-Le-Tréport et la partie orientale de la baie de Seine, zone de cumul de nombreuses activités humaines : pêche, extraction de granulats, dragages portuaires, dépôts de sédiments de dragages, parc éolien de Courseulles-sur-Mer, et zone Natura 2000.Le projet portera sur l’analyse des données acquises par les différents partenaires du GIS afin de dégager les processus de recolonisation des écosystèmes de ces quatre sites afin d’anticiper les impacts des activités en adaptant des stratégies minimisant l’empreinte anthropique et favorisant la recolonisation des surfaces perturbées après cessation d’activité.